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la vétérinaire à la médecine des enfants ; dans cette dernière, en effet, les malades, à cause de leur âge, sont incapables de fournir la moindre donnée sur leur état. Cet inconvénient est ici à peu près compensé, car une mère veille sans cesse sur le berceau de son nouveau-né, rien ne lui échappe, le moindre phénomène est remarqué et tout est fidèlement rapporté au médecin.

Si, malgré ces avantages, le diagnostic est souvent difficile à porter en médecine humaine, à plus forte raison l’est-il en vétérinaire, où, si les renseignements sont vrais, ils sont parfois si vagues et si peu circonstanciés qu’ils ne peuvent être d’aucun secours. On voit, d’après ce qui précède, que c’est bien plus à propos de la médecine des animaux que de celle de l’homme, qu’il est permis de dire : Quam difficile morbum curare et quam difficiles cognoscere !

Le plus souvent, sans doute, les animaux, par leur physionomie, leurs attitudes, la manière dont ils portent la tête, la position dans laquelle ils tiennent les membres ou les diverses parties de leur corps, semblent indiquer le siége du mal ; il faut, pour savoir contrôler ces divers mouvements, leur assigner leur véritable signification, des connaissances étendues, et surtout, une grande habileté pratique.

Les difficultés du diagnostic peuvent provenir de deux sources différentes : 1° du malade ; 2° de la maladie.


1° DU MALADE — Il est rare qu’une maladie don-