Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 1.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

auparavant. Le corbeau, témoignant une joie feinte, imagina secrètement un habile stratagème. Il ramassa des branches sèches, des herbes et des brins de bois, et les arrangea au milieu du trou, comme pour témoigner aux hiboux sa reconnaissance. « À quoi bon tout cela. lui demandèrent-ils.

— Dans tout votre trou, répondit le corbeau, il n’y a que des pierres froides. Ces herbes et ces branches vous garantiront du vent et du froid. »

Les hiboux le crurent et ne dirent mot. Sur ces entrefaites, le corbeau chercha à devenir le gardien de leur retraite, et feignit d’exécuter leurs ordres, sous prétexte de les remercier de leurs bienfaits.

Dans ce même temps, il tomba une neige violente, accompagnée d’un vent glacial, et