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Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/188

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la fontaine Jaune ! Pour que l’époux et l’épouse puissent se voir encore, | viens me visiter au milieu de la nuit, viens à la troisième veille ; | je veux renouer les douces illusions du passé.

À la seconde lune, à la naissance du printemps, le soleil brille plus longtemps au ciel ; | toutes les familles lavent dans une eau pure leurs robes et leurs habits. | Les maris qui ont encore leur épouse, se plaisent à la parer de nouveaux vêtements. | Mais moi, qui ai perdu mon épouse, je suis en proie à une douleur qui me mine et me consume. | J’ai éloigné de ma vue l’étroite chaussure qui enfermait ses jolis pieds. | Quelquefois j’ai songé à prendre une seconde compagne. Mais où en trouverais-je une