Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 2.djvu/250

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bir dix mille morts, je suis prête à vous obéir. »

Wang-yun se prosterna de nouveau à ses genoux et lui dit : « Le peuple est dans un danger qui ne se peut comparer qu’à celui d’un homme suspendu la tête en bas. L’empereur et les ministres de la dynastie des Han sont sur le bord d’un précipice, et il n’y a que vous au monde qui puissiez les sauver. »

Tiao-tchan se prosterna trois fois devant lui, et le pria de lui révéler ce secret.

Wang-yun lui dit : « Tong-tcho veut s’emparer du trône ; et, parmi les officiers civils ou militaires qui entourent l’empereur, il n’en est pas un seul qui puisse trouver un stratagème pour se défaire de lui. Tong-tcho a près de lui un fils adoptif nommé Liu-pou ; il est doué d’un courage