Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/171

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« Comment pourrais-je être si bien informé, continua-t-il, si je ne l’avais vu lui-même en personne ? Le gouverneur m’a encore dit qu’il avait laissé deux vastes maisons, et qu’à gauche de celle où nous sommes se trouvait une petite masure qui en dépend. Cette circonstance est-elle exacte ? »

Chenk’i ne put cacher la vérité.

« Eh bien ! lui dit le magistrat, allons la visiter ensemble. Quand nous y serons, j’aurai deux mots à dire. »

Toutes les personnes présentes, ayant entendu le seigneur Teng dépeindre avec tant de vérité la figure et le costume du gouverneur, se persuadèrent qu’il lui était réellement apparu, et restèrent quelque temps émus de crainte et de stupeur.

Cependant cette scène n’était qu’une