Page:Julien - Les Avadânas, contes et apologues indiens, tome 3.djvu/25

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toutes les pensées de Liu-pou. Chaque jour, il allait à l’hôtel du premier ministre, mais il ne put la voir une seule fois.

Dès que Tong-tcho fut en possession de Tiao-tchan, il s’abandonna tout entier à l’aveugle passion qu’elle avait su lui inspirer ; et il y avait déjà plus d’un mois qu’il n’était sorti de son palais pour s’occuper des affaires publiques. On était alors à la fin du printemps. Tong-tcho ayant eu une légère indisposition, Tiao-tchan ne déliait point sa ceinture, et se refusait le repos pour lui prodiguer les soins les plus tendres et les plus assidus. Ses attentions délicates, son dévouement de tous les instants, ne firent qu’enflammer davantage la passion de Tongtcho.

Un jour que Tong-tcho dormait sur son