ji heûre ; durer, durer, ji deûre ; mèsurer ou mès’rer, ji mèseûre.
Deuxième classe.
Lorsqu’un groupement de deux consonnes vient, dans la flexion, à précéder immédiatement e muet, le walon
1o Syncope la première consonne, lorsque celle-ci est un r. Ex. : chèrgî, charger, ji chège ; doirmi, dormir, ji doime[1] ; boirder, border, ji boide ; wârder, garder, ji wâde ; bourder, mentir, ji boûde, etc.
Exception sôrti, sortir, ji sôrte (peu employé).
2o Il syncope la seconde consonne, lorsque le mot ainsi obtenu ne peut donner lieu à équivoque et sonne bien à l’oreille. (Sinon il emploie le suffixe êye, ḕy. (Voir p. 43.)
Ex. Goster, goûter, ji gosse, plus souvent ji gostêye ; coster, coûter, ji cosse ou ji costêye ; accepter, accepter, j’accèpe ou j’accèptêye ; ajuster, ajuster, j’ajusse ou j’ajustêye ; etc, etc.
3o Il intercale un son voyelle entre les deux consonnes, lorsque la seconde est l ou r. Ce son intercalé est è (ĕ̀) ou eû (œ̄́)[2]. Ex. : infler, enfler, j’infèle ; gonfler, gonfler, ji gonfèle ; sât’ler, sautiller, sauter, sâtèle ; si mâv’ler, se fâcher, ji m’mâvèle ; tripler, écraser avec le pied, ji tripèle ; intrer, entrer, j’inteûre ; mostrer, montrer, ji mosteûre ; ovrer, travailler, ouvrer, j’ouveûre.
Exception dovri, ouvrir, qui fait ji doûve et covri, couvrir, qui fait ji coûve. Certains dialectes ont cependant ji douveûre.
Dans parler, parler, ji parole, l’o est plutôt une persistance (cf. l’ancien franç. parole).
Troisième Classe.
La quatrième conjugaison est, nous le répétons, la conju-