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COMPARAISON DE DEUX FAMILLES VOISINES.




23. — Curieuse comparaison de deux familles voisines.


Mme Ménart, maîtresse d’une école assez nombreuse, avait plusieurs de ses élèves atteintes en même temps de la rougeole. On parlait d’épidémie.

Elle était inquiète.

— Serait-ce aussi la rougeole qui a empêché de venir en classe hier et ce matin
Louise Duval et Jeanne Morel ? Il faudra que j’aille voir cela, se dit-elle.

À quatre heures, elle mettait son manteau, son chapeau, et se rendait chez les deux enfants, qui demeuraient à cinq minutes de l’école, justement dans la même maison.

Mme Duval ? Mme Morel ? demande-t-elle à la concierge.

— Tiens ! fait celle-ci, mais c’est à Mme Ménart que j’ai le plaisir de parler ! Est-ce que vous ne me reconnaissez pas, Madame ? Vous avez eu ma fille, la petite Leroux. Entrez donc, je vous en prie.

Mme Ménart entre, s’assied pour s’informer de l’enfant, qui est maintenant en apprentissage. Puis elle hasarde une question sur la santé de ses jeunes élèves.

— Ce que je peux vous dire, répond la concierge, c’est que le médecin est venu dans les deux familles. Elles