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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/112

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.


habitent sur le même palier, au troisième étage. J’espère que vous n’allez pas monter chez les Duval !…

— Pourquoi donc ?

— C’est que…

— Eh bien ?

— Ils ne sont pas très convenables.

— Comment cela ?

— D’abord, ils sont malpropres. Ainsi ils salissent toute la maison. On peut les suivre à la trace : quand ils montent de l’eau ou du lait, toutes les marches en reçoivent. Quand ils descendent leur boîte à ordures, ils en sèment le long de l’escalier, sans souci des voisins qui peuvent glisser sur une épluchure et tomber. C’est désolant. Pas moyen de leur dire un mot, ou ils vous ricanent au nez. Avec cela, malhonnêtes, il faut voir ! Jamais un bonjour le matin, ou un merci quand je donne une lettre, jamais un pardon en passant. Ah ! quels vilains locataires ! On les