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LA POLITESSE EN FAMILLE.


couverte. Il doit, dans ce cas, tenir sa casquette ou son chapeau à la main.

Lorsqu’un père et une mère entrent dans une pièce où se trouvent leurs enfants, assis ou occupés à quoi que ce soit, les enfants doivent se lever et l’aire les honneurs à leurs parents, comme ils le feraient pour des étrangers qui s’approcheraient d’eux.

Si un enfant, ayant
même un certain âge, désire s’absenter, il est convenable qu’il prévienne au moins sa mère. En agissant ainsi, il reconnaît l’autorité de ses parents et fait acte de déférence.

Il est souverainement déplacé qu’un enfant contredise ses parents ou discute leurs ordres. Soit qu’ils défendent, soit qu’ils ordonnent, l’enfant doit obéir sans réplique et se conformer avec empressement à leur volonté. La bonne grâce double le prix de l’obéissance. On l’a dit avec raison : l’obéissance est l’amour filial en action, et l’amour se prouve par l’effort et le sacrifice. A l’enfant désobéissant qui prétend aimer ses parents, on peut dire : Tu te trompes, mets ta conduite en rapport avec tes paroles et l’on le croira. L’enfant qui ne sait pas obéir à son père et à sa mère, ne les sait pas aimer, c’est un ingrat.

(1. Gérard.)

Tout ce que nos parents nous demandent ou nous commandent est pour notre bien et non pour le leur. Et notre bien, ils le comprennent cent fois mieux que nous-mêmes. Ils connaissent la vie et nous ne la connaissons pas ; ils