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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/35

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LES REPAS.


des ailes de moulin, ou gesticulent avec leurs fourchettes et leurs couteaux à la main, de manière à effrayer leurs voisins qui s’éloignent instinctivement. Ces gêneurs devraient se rappeler qu’une salle à manger n’est pas une salle où l’on fait des armes.

La serviette. — Dans la campagne, chez beaucoup de cultivateurs,
et aussi chez quelques ouvriers des villes, on se sert peu ou point de serviette. C’est une raison pour manger plus proprement encore, car dans ce cas, la blouse, le tablier ou le fichu sont exposés à recevoir des taches.

En arrivant à la place qui lui a été assignée, chaque convive s’assied, déploie sa serviette et l’étend simplement sur ses genoux. Autrefois — et cela se fait encore — les messieurs attachaient leur serviette sous le menton, ou à une boutonnière de leur habit ; les femmes la fixaient avec une épingle sur un des côtés de leur poitrine. C’était une excellente précaution, mais qui, de nos jours, n’est plus admise dans la société, je ne saurais trop vous dire pourquoi.

La serviette sert aussi à s’essuyer la bouche et les doigts.


civilité 2