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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/86

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LA CIVILITÉ DES PETITES FILLES.

— On se prête ses joujoux, grand-père, dit le petit André qui a de belles couleurs roses et un bon sourire.

— Je le vois. Vous êtes entre vous obligeants et pas égoïstes : c’est bien cela, petits. Continuez et ainsi vos plaisirs seront doublés et vous aurez le cœur content.

— Narcisse ! crie soudain Jérôme à un coureur enragé. Viens ici.

Narcisse s’approche. Il gambade comme un petit fou. Il est rouge, il est essoufflé, il est tout en sueur…

— Est-ce raisonnable de s’échauffer ainsi ? dit Jérôme, en lui essuyant la tête et en lui frottant énergiquement le dos. Si en ce moment tu buvais de l’eau froide ou glacée, ou que tu te misses dans un courant d’air, tu prendrais du mal, peut-être une fluxion de poitrine. Mon ami, ne t’agite plus de la sorte ; pense qu’une imprudence peut occasionner