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Page:Juranville - La civilité des petites filles, Ed. 2.djvu/89

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UNE FÊTE AU VILLAGE.

Ce qu’il est devenu… on ne le dit pas tout haut, c’est une honte pour le pays. Mes petits enfants, il est devenu voleur !

On l’a arrêté et il est en prison depuis trois ans. Voilà où mène le jeu. Donnez-moi votre parole de ne jamais hasarder plus tard une forte somme au jeu. Et toi, Pierre, rends les cinq sous.

— Les voici et je ne tricherai plus, grand-père ; j’ai bien honte !…

Au milieu de tous ces incidents, l’après-midi s’était écoulé, l’heure du dîner était proche. Le bon Jérôme, sa tâche remplie, rassembla tous les joueurs autour de lui.

— Mes enfants, leur dit-il, vous vous êtes bien amusés, vous allez rentrer chez vous, vous y trouverez des parents et des amis invités à l’occasion de la fête. Si on vous demande à la fin du dîner de chanter ou de réciter une fable, faites-le de bonne grâce, sans vous faire prier. Il faut toujours mettre de l’empressement à divertir ses hôtes et à leur être agréable.