Page:Kahn - Le Roi fou, 1896.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en sa vie auprès du silence des eaux et des choses.

Encore des rues, la ville s’endort. De l’ennui, causé par des ordonnances de police, sans doute, car où sont-ils ces habitants ? Il y en a, le Bœdeker l’affirme. Des lieds résonnent parfois de loin, lents, traînards, peines de buveurs lourds lentement expectorées. Sparkling s’ennuie ; et ses pas le ramènent vers la gare, où il eut tort, âprement tort de quitter son train. Ô tristesse encore, les longs quais vides, embrumés, fumeux de pauvres lumignons, longs quais stratégiques, routes du massacre, quais pour disposer la chair à canon des prochaines luttes. Que faire, que peut faire ici un homme de goût et de plaisir ? Le premier train qui passe retourne à Krebsbourg ; pour sa destination, pas de train avant le lendemain matin, et certes, il ne dormira pas ici ; tant pis, le train le ramènera à Krebsbourg en quelques heures, à