Page:Kahn - Symbolistes et Décadents, 1902.djvu/400

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Doumic contre Verlaine.

M. René Doumic vient de publier, dans la Revue des Deux-Mondes, un article sur Paul Verlaine.

Il y est dit — qu’il est fort heureux que nous possédions enfin une édition complète et compacte de l’œuvre de Paul Verlaine, que nous l’avions lu, dans ces minces plaquettes qui paraissaient, du vivant de Paul Verlaine, tapageuses et furtives ; maintenant, nous avons tout, les farces, les calembours, les jurons, les ordures, les non-sens, tout le bavardage, tout le radotage, tout le fatras où sont noyés quelques vers d’un charme morbide. Cette publication a l’avantage de remettre les choses au point et de faire apprécier l’égale platitude du personnage et de son œuvre. Le succès de Verlaine serait dû à une insolente mystification. Verlaine était un mauvais élève du Parnasse, qui tomba aux pires déchéances, et, à son retour en France, après quelques années de Belgique, il fut mis à la mode par ce petit fait, qu’étant l’homme qu’il était, il fut publié par un éditeur catholique ; il y eut dans son cas ce petit brin d’originalité qui constitue, pour une grande part, le fait Paris. Les Parnassiens célèbres, auprès de qui il avait rimé, eurent pitié et l’aidèrent. En plus, la cri-