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Page:Kant-Fondements de la métaphysique des moeurs, trad. Lachelier, 1904.djvu/106

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FONDEMENTS DE LA MÉTAPHYSIQUE DES MŒURS.


de notre activité, n’a « le valeur (\ucpour nous, ce sont des fins objectives, c’est-à-dire des choses dont l’existence esl en elle-même Une fin el une fin telle, à vrai « lire, qu’on ne peut lui en substituer aucune autre par rapport à laquelle elle servirait seulement de moyen ; car autrement on ne trouverait jamais rien qui eût une valeur absolue ; mais si toute valeur était conditionnée et par suite contingente, la raison no pourrait plus trouver nulle part île principe.pratique-suprême.

Si donc il exisle un principe pratique suprême, el, en ce qui concerne la volonté humaine, s’il y a un impératif catégorique, cet impératif doit s’appuyer sur la représenlalion île ce qui est fin en soi, de ce qui par suite est’.nécessairement une fin pour chaque homme, afin d’en faire le principe" objectif de la volonté ; c’est à celle condition qu’il pourra devenir une loi pratique universelle. Le fondement de ce principe est que la nature raisonnable existe comme fin en soi ; c’èsl ainsi que nécessairement l’homme se représente sa propre existence, et, en ce sens, ce principe est un principe subjectif de l’activité humaine.Mais tout autre être raisonnable se représente aussi de la même manière sa propre existence, en vertu du même principe rationnel, qui m’a guidé moi-même* ; par conséquent ce principe est en même temps un principe objectif dont toutes les lois delà volonlé doivent être dérivées commode leur source suprême. L’impératif pratique s’exprimera donc ainsi y Agis toujours de manière à traiter l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne des attires, comme une fin et à ne t’en servir jamais comme d’un simple moyen. Nous allons voir s’il est possible d’appliquer celle formule. Pour nous en tenir aux.exemples déjà employés plus.

  • J’avance cette proposition comme un postulat. On trouvera dans la dernière section les raisons sur lesquelles elle s’appuie. (N. de K.)