Page:Kant-Logique (trad. Tissot), 1862.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

180 DU RAISONNEMENT.

ties en un tout (division logique). Il ne peut donc y avoir non plus que trois sortes de règles générales (propositiones majores) à l’aide desquelles la conséquence d’un jugement est dégagée au moyen d’un autre jugement. De là la division de tous les raisonnements rationnels en raisonnements catégoriques, hypothétiques et disjonctifs.

Observations. 1° Les raisonnements rationnels ne peuvent être divisés ni quant à la quantité, car toute majeure est une règle, et par conséquent universelle ; — ni quant à la qualité, car il est indifférent que la conclusion soit négative ou affirmative ; — ni quant à la modalité, car la conclusion est toujours accompagnée de la conscience de la nécessité,’et par conséquent a toujours le caractère d’une proposition apodictique. — Reste donc la relation, comme le seul principe de division possible des raisonnements.

2° Un grand nombre de logiciens n’admettent que les raisonnements catégoriques comme raisonnements ordinaires, et regardent tous les autres comme extraordinaires : ce qui est sans raison, et même faux : car tous trois sont des produits également légitimes de la raison, mais résultant de procédés rationnels essentiellement différents.

§ 61. Différence propre entre les Raisonnements rationnels catégoriques, les hypothétiques et les dis-