sûrement pour en déduire un grand nombre de propriétés dans la chose.
Je me reporte, pour plus de brièveté, à une preuve déjà esquissée dans la première étude, à la fin du deuxième paragraphe, pour établir ici la proposition : que tout corps doit se composer de substances simples. Sans rien décider sur la nature d’un corps, je sais cependant de science certaine qu’il se compose de parties qui existeraient encore si elles n’étaient pas unies entre elles ; et si la notion d’une substance est une notion abstraite, celle des choses corporelles qui composent le monde l’est sans doute également. Mais il n’est pas même nécessaire de les appeler des substances ; il suffit qu’on puisse en conclure avec la plus entière certitude qu’un corps se compose de parties simples ; l’analyse en est évidente, mais il serait trop long de la donner ici. Or, je puis prouver par des raisons géométriques infaillibles, que l’espace ne se compose pas de parties simples ; ces raisonnements sont assez connus. De là une multitude déterminée de parties de chaque corps qui toutes sont simples, et une multitude égale départies de l’espace occupé par le corps, qui toutes sont composées.