Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/160

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comme quelque chose d’affirmatif, nous appellerons, d’après la méthode des mathématiciens, la mort une naissance négative, la chute une ascension négative, le retour un départ négatif, afin que l’on puisse voir en même temps par l’expression, que d’abord la chute ne diffère pas simplement de l’ascension comme non-a de a, mais qu’en liaison avec elle, elle contient le principe d’une négation. Il est donc bien clair main­tenant que, comme tout revient ici au rapport d’oppo­sition, je puis tout aussi bien appeler la mort une nais­sance négative, que la naissance une mort négative ; de même aussi les capitaux sont aussi bien des dettes négatives que les dettes des capitaux négatifs. Mieux vaut cependant donner le nom d’opposé négatif à la chose à laquelle, en tout cas, on fait principalement attention quand on veut désigner son opposé réel. Ainsi, par exemple, il est plus convenable d’appeler les dettes des capitaux négatifs, que de les nommer des dettes positives, quoiqu’il n’y ait aucune diffé­rence entre le rapport d’opposition lui-même, mais en vue définitive du résultat de ce rapport d’opposition. Seulement, je remarque de plus que je me servirai encore quelquefois de l’expression qu’une chose est la négative de l’autre. Par exemple, la négative du lever est le coucher : par quoi je ne veux pas faire entendre une négation de l’autre, mais quelque chose qui est dans une opposition réelle avec l’autre.