Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/161

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Dans cette opposition réelle, il faut regarder la proposition suivante comme une règle fondamentale : La répugnance réelle n’a lieu qu’autant que de deux choses, comme principes positifs, l’une fait disparaître la conséquence de l’autre. Supposons que la force motrice soit un principe positif : alors une opposition réelle ne peut avoir lieu qu’autant qu’une autre force motrice est en rapport avec elle, et qu’elles détruisent ainsi mutuellement leurs conséquences. Ce qui suit peut servir de preuve universelle : 1° Les déterminations opposées entre elles doivent se rencontrer dans le même sujet : car, à supposer qu’il y ait une détermination dans une chose, et une autre détermination, quelle qu’elle puisse être, dans une autre chose, il n’en résulte aucune opposition[1]. 2° L’une des deux déterminations opposées d’une opposition réelle ne peut être l’opposé contradictoire de l’autre : car alors l’opposition contradictoire serait logique, et, comme on l’a fait voir plus haut, impossible. 3° Une détermination ne peut nier autre chose que ce qui a été posé par l’autre : car autrement il n’y aurait aucune opposition. 4° Elles ne peuvent pas, en tant qu’elles sont opposées entre elles, être négatives toutes deux : car alors aucune ne poserait rien qui fût détruit par l’autre. Il faut donc que dans toute

  1. Nous traiterons encore dans la suite d’une opposition virtuelle.