Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/162

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opposition réelle les prédicats soient tous deux positifs, de manière toutefois que dans la liaison les consé­quences se détruisent réciproquement dans le même sujet. De cette manière, des choses dont l’une est re­gardée comme la négative de l’autre, sont toutes deux positives, si on les considère en elles-mêmes ; mais unies dans un même sujet, elles donnent zéro pour conséquence. La navigation vers l’est est un mouve­ment tout aussi positif que celle vers l’ouest ; seule­ment s’il s’agit du même vaisseau, les distances parcou­rues se détruisent mutuellement en totalité ou en partie.

Je ne veux pas dire par là que des choses opposées réellement entre elles ne contiennent pas du reste beaucoup de négations. Un vaisseau qui est poussé vers l’ouest, ne se meut pas alors vers l’est ou vers le sud, etc., etc. ; il n’est pas non plus en même temps dans tous les lieux. Ce sont là autant de négations qui s’attachent à son mouvement. Mais parmi toutes ces négations, la seule chose qui puisse être opposée réellement, et dont la conséquence est zéro, est en­core ce qu’il y a de positif dans le mouvement vers l’est, aussi bien que dans celui vers l’ouest.

C’est ce que l’on peut éclaircir de la manière sui­vante par des signes généraux. Toutes les négations véritables, et qui par conséquent sont possibles (car la négation de ce qui est posé en même temps dans le sujet, n’est pas possible), sont exprimées par le zéro