Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/194

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sition réelle et positive, qui, si Ton additionne tout d'après Iç mode d'estimation mentionné, ne di­minue ni n'augmente par le changement le degré du positif.

La deuxième proposition est celle-ci : Toutes les causes réelles de l'univers, si Von additionne celles qui sont d'accord, et que Von en soustraie celles qui sont mutuellement opposées, donnent un résultat égal à zéro. L'ensemble du monde n'est rien en lui-même, excepté en tant qu'il est quelque chose par la volonté d'une autre chose. La somme de toute réalité existante, en tant qu'elle a sa raison dans le monde, est donc, considérée en elle-même, égale au zéro, = 0. Quand même toute réalité possible en rapport avec la volonté divine donne un résultat qui est positif, la substance d'un monde ne se trouve cependant pas détruite par là. Mais il ré­sulte nécessairement de cette substance que l'exis­tence de ce qui a sa raison dans le monde, est en soi et par soi égale à zéro. Ainsi la somme de ce qui existe dans le monde en rapport avec la raison qui est hors de lui, est positive; mais, par rapport aux causes réelles intérieures entre elles, elle est égale à zéro. Dans le premier rapport, une opposition des principes réels du monde à la volonté divine ne pouvant jamais avoir lieu, il n'y a en ce sens aucun anéantis­sement, et la somme est positive. Mais comme dans