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ner comme explication quelque chose qui ne doit se présenter que plus tard, ce qui est le défaut général et inévitable de l’exposition synthétique. Je termine par l’étude de la cause de toutes choses, c’est-à-dire par la science de Dieu et du monde. Je ne puis passer sous silence un autre avantage encore, qui ne porte, à la vérité, que sur des causes contingentes, mais qui n’est cependant pas d’un prix médiocre, et que je pense pouvoir également tirer de cette méthode. Chacun sait l’ardeur avec laquelle le commencement des cours est suivi par une jeunesse vive et inconstante, et comment peu à peu les amphithéâtres se désemplissent. Je suppose donc que ce qui ne doit pas arriver, malgré cependant tout souvenir, doive arriver encore et toujours ; la méthode d’enseignement dont je parle conserve alors son utilité propre. En effet, l’auditeur dont le zèle se refroidirait déjà vers la fin de la psychologie empirique (ce qui est cependant peu présumable avec cette espèce de méthode), il aurait néanmoins entendu quelque chose qu’il aurait pu comprendre malgré sa légèreté, quelque chose d’intéressant qu’il aurait accepté, quelque chose d’utile dans nombre de situations de la vie. Au contraire, si l’ontologie, science difficile à saisir, l’avait empêché de continuer, ce qu’il aurait peut-être pu comprendre ne peut lui servir à rien par la suite.

Logique. À proprement parler, il y a deux es-