Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sa place dans l’enseignement qu’à la fin de toute la philosophie, puisque les connaissances philosophiques déjà acquises et l’histoire des opinions humaines, permettent seules de faire des études sur l’origine de nos connaissances et de nos erreurs, et d’esquisser avec précision le plan d’après lequel cet édifice de la raison doit être exécuté régulièrement et d’une manière durable.

J’exposerai la logique de la première espèce, mais en suivant le manuel de M. le professeur Meier, parce qu’il ne perd jamais de vue les limites du vrai qu’on vient d’exposer, et qu’il fournit en même temps l’occasion de faire marcher de front et la culture d’une raison savante et plus fine, et la formation d’un entendement ordinaire, à la vérité, mais actif et sain. Le premier genre d’instruction intéresse davantage la vie contemplative, le second la vie pratique et civile. La très-proche parenté des matières devient en même temps l’occasion, tout en faisant la critique de la raison, de jeter quelques coups d’œil sur la critique du goût, c’est-à-dire sur l’Esthétique : les règles de l’une servent toujours à expliquer les règles de l’autre, et leur contraste sert à les faire mieux comprendre l’une et l’autre.

3. Éthique. — La philosophie morale a cette destinée particulière, d’avoir encore plus que la métaphysique l’apparence d’une science et quelque air de fon-