Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/234

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gères mêmes, les causes des influences, supposent quelque principe qui rende possibles entre eux, comme résultais (rafrowtf/#), les états de plusieurs choses dont l'existence et la durée (subsistentia) est du reste in­dépendante des unes aux autres ; sans ce principe il n'y a plus moyen de concevoir la possibilité d'une force passagère dans le monde. Or, cette forme essen­tielle au monde est par cette raison immuable, et sujette à aucune vicissitude ; et cela par une raison lo­gique d'abord, puisque tout changement suppose l'i­dentité d'un sujet, avec déterminations qui se succè­dent en lui* Un monde qui reste le même à travers tous les états qu'il subit garde donc la même forme fondamentale. Car il ne suffît pas pour l'identité du tout qu'il y ail identité des parties, il faut en outre l'identité de la composition caractéristique. Or l'identique ré­sulte principalement d'une raison réelle (e ratione reali). En effet, la nature du monde, nature qui est le premier principe interne de toutes les déterminations variables qui font partie de l'état de ce monde, ne pou­vant être opposée à elle-même, est naturellement, c'est-à-dire d'elle-méme,immuable; de sorte qu'il faut concevoir dans un monde quelconque une certaine forme de sa nature même constante, invariable, c'est-à-dire un principe permanent de toute forme contin­gente et transitoire faisant partie de l'état de ce monde. Ceux qui regardent cette recherche comme superflue