sique. L'universel, qui doit foujours y dominer, conduit en quelque façon au savoir universel, et à certains égards au delà des limites possibles de la connaissance humaine. Cette considération semble persuader qu'il vaut mieux y travailler partiellement, et ne chercher à savoir en chaque chose que ce que nous pouvons trouver, en évitant des lacunes, des sauts et des cercles vicieux. Je trouve qu'un défaut capital et mal connu des philosophes, c'est d'avoir voulu violenter les choses, et au lieu d'avoir laissé sans explication ce qui ne pouvait être expliqué, de s'être repus d'hypothèses, et d'avoir ainsi retardé la découverte du vrai.
La méthode que vous m'indiquez, monsieur, dans votre lettre, est sans contredit la seule qu'on puisse employer sûrement et avec un succès croissant. Cette méthode est à peu près celle que j'ai exposée dans le dernier chapitre de laDianoiologfe. 1° J'indique brièvement tout ce qui me vient à l'esprit sur une chose, et même comme il se présente et dans Tordre où il se présente, que ce soit clairen soi ou seulement présumable, ou douteux, ou même en partiecontradictoire. 2°Jecon-tinue de la sorte jusqu'à ce que je puisse remarquer en général s'il en sortira quelque chose. 3° J'examine ensuite si les propositions qui pourraient en partie se contredire ne seraient pas conciliâmes par une détermination et une limitation plus strictes, Ou, s'il n'y a pas moyen, qu'est-ce qui doit en rester· 4e Je vois si