pense. Si j'ai bien compris la chose, ilj a là quelques propositions essentielles que je signalerai aussi brièvement que possible.
La première proposition capitale est que la connaissance humaine, en tant, d'une part, qu'elle est connaissance, et, d'autre part, qu'elle a sa forme propre, se décompose, dans l'antiquité^ en phénomène et en noumène, et qu'elle sort, d'après cette division, de deux sources entièrement différentes, et pour ainsi dire hétérogènes, en telle sorte que ce qui vient d'une source ne peut jamais être dérivé de l'autre. La connaissance qui provient des sens est et reste par conséquent sensible, comme celle qui provient de l'entendement lui reste propre.
Cette proposition, à mon avis, regarde surtout l'universalité, en tant que les deux sortes de connaissances sont tellement séparées qu'elles ne se rencontrent nulle part. Pour le prouver a priori, il faut partir de la nature des sens et de celle de l'entendement. Maissi nous ne pouvons apprendre à la connaître quVi posteriori, il s'agit alors de la classification et del'énu-mération des objets.
Telle semble être aussi la marche que vous prenez dans la troisième section. A cet égard, il me paraît tout à fait juste que ce qui tient au temps et au lieu présente des vérités d'une tout autre espèce que celles qui doivent être regardées comme éternelles et im-