Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/329

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auparavant mentionné de l'espace, ou in loco de l'es­pace imaginaire (Gedankenraums).

Ce que vous dites § 28, et dans la remarque, p. 2 et 3, de \Hnfini mathématique, qu'il est dénaturé en métaphysique par des définitions, et qu'un autre lui est substitué, est tout à fait dans mon sens. Par rap­port au § 28, où il est question du simul esse et non esse, je pense qu'il y a aussi dans le monde intelli­gible un simulachrum temporis, et que le simul en vient, quand il se rencontre dans des preuves de vérités absolues qui ne tiennent ni au temps ni au lieu. Je croirais que le simulachrum spatii et temporis dans le monde intelligible pourrait fort bien trouver sa place dans votre théorie. C'est une copie de l'espace et du temps réels, et qui en est cependant très-distincte. Nous avons encore dans la connaissance symbolique un moyen terme entre le sentir et le vrai penser pur. Si nous procédons convenablement dans la notation du simple et du mode de composition, nous aurons des règles certaines pour établir des signes de choses telle­ment composées que nous ne pouvons plus les penser, avec l'assurance cependant que la notation représente la vérité. Personne encore ne s'est représenté claire­ment tous les membres d'une série infinie en même temps, et personne ne le fera jamais. Mais, grâce aux lois de la connaissance symbolique, nous pouvons calculer avec ces sortes de séries, nous pouvons en