Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/399

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Grâce à cette distinction et à l'exposition de l'histoire naturelle, comme science propre, quoique mainte­nant (pegt-être aussi à jamais) plus exécutable pour l'apparence que pour la réalité (dans laquelle pour­rait bien se trouver indiqué pour réponse à la plupart des questions un vacat), j'espère faire en sorte que par une prétendue connaissance on n'attribue pas à l'une ce qui n'appartient qu'à l'autre, et qu'on ap­prenne à distinguer plus nettement la circonscription des connaissances réelles en histoire naturelle (car on en possède quelques-unes), en même temps que les limites qui lui sont assignées par la raison, et les principes qui pourraient servir à la faire cultiver avec le plus de succès. On doit me pardonner cet em­barras, puisque j'ai constaté et fait ressortir dans d'au­tres cas, quoique pas précisément au gré de chacun, un grand nombre d'inconvénients résultant du peu de soin qu'on a pris de délimiter les sciences, et qu'en outre je suis très-persuadé que la simple séparation de l'hétérogène qu'on avait auparavant pris pêle-mêle, doit souvent apporter aux sciences une lumière toute nouvelle, en même temps sans doute qu'elle décèlera bien des pauvretés qui pouvaient auparavant se dé­guiser sous des connaissances étrangères. Mais aussi elle mettra en évidence un çrand nombre de véritables sources de la connaissance dont on n'au­rait pas soupçonné la place. La plus grande diffi-