têtes au profit du mysticisme. Car un pressentiment est une obscure prévision; il contient l'espoir d'une solution, mais qui n'est possible dans les questions de la raison que par des notions. Quand donc ces questions sont transcendantes et ne peuvent conduire à aucune connaissance propre de l'objet, elles doivent promettre une communication surnaturelle (uneillumination mystique); ce qui est la mort de toute philosophie.
Platon, l'académicien, a donc été, quoique involontairement (car il n'usait de ses intuitions intellectuelles que dans nn sens rétrospectif pour expliquer la possibilité d'une connaissance synthétique à priori, et non d'une manière prospective pour étendre la connaissance par cette idée lisible dans l'entendement divin), le père de tout mysticisme en philosophie. — Mais je ne voudrais pas confondre Platon Yépistolographe (depuis peu traduit en allemand) avec le précédent. Celui-ci veut, indépendamment « des quatre choses » requises pour la connaissance, le nom de l'objet, la » description, Y exposition et la science, une c/?-j> quième (roue au chariot), à savoir, l'objet même » et sa véritable existence, »—« Cet être immuable, « qui ne s'aperçoit que dans l'âme et par l'âme où » s'allume d'elle-même une lumière, comme d'une ? étincelle jaillissante de feu, il prétend (comme phi-» losophe illuminé) Tavoir saisi, bien cependant qu'on » n'en puisse absolument parler au peuple, parce