mais pas de choses en soi. Mais la limitation du champ de l’expérience par quelque chose qui lui est d’ailleurs inconnu, est cependant une connaissance qui reste encore à la raison à ce point de vue, parce qu’elle n’est pas renfermée à l’intérieur du monde sensible, et qu’elle n’extravague pas non plus en dehors, mais que, ainsi qu’il convient à une connaissance de limites, elle se borne au rapport de ce qui les dépasse à ce qu’elles renferment.
La théologie naturelle est une notion de cette espèce, qui se rapporte aux limites de la raison humaine, puisqu’elle se voit obligée de s’élever à l’idée d’un être suprême (et, au point de vue pratique, à l’idée d’un monde intelligible), non pas pour déterminer quelque chose par rapport à ce pur être de raison, par conséquent en dehors du monde sensible, mais seulement pour donner suivant des principes la plus grande unité possible (théoriquement et pratiquement) à son propre usage dans ce monde même, et se servir à cet effet du rapport de cette unité à une raison indépendante, comme cause de toutes les liaisons, sans toutefois s’imaginer simplement par là un être, mais — puisqu’en dehors du monde sensible doit nécessairement se trouver quelque chose que l’entendement pur doit seulement concevoir — pour le déterminer uniquement de cette manière, quoique par simple analogie.
Ainsi subsiste notre proposition précédente, qui résume toute la Critique : « Que la raison, avec tous ses principes a priori, ne nous apprend jamais rien de