Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/304

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1573—1577. L’envoyé russe, Skobeltzin, revenu de Vienne, au mois d’août 1574, n’en avait rapporte aucune réponse annonçant que l’Empereur voulait expédier au tzar un de ses propres dignitaires, singularité dont on ne tarda pas à avoir l’explication. En effet, ce nouvel envoyé de Maximilien était chargé de se plaindre de Skobeltzin, que l’on accusait de n’avoir pas voulu se charger de la lettre de l’Empereur, sous le prétexte que tous les titres du tzar ne s’y trouvaient pas relatés ; ensuite d’être parti de sa propre autorité après s’être conduit à Vienne d’une manière peu convenable, se permettant même de dire du mal de l’Empereur. Maximilien renouvelait au tzar l’assurance de son amitié et de sa reconnaissance. Celui-ci lui donna avis que pour punir Skobeltzin il l’avait disgracié. Bientôt on vit arriver à Moscou de nouveaux dignitaires autrichiens chargés d’excuser Maximilien, accablé d’occupations, du retard qu’il apportait à terminer, de concert avec Jean, les affaires de Pologne. Pour faire preuve de dévouement, un de ces envoyés rapporta aux boyards que, par de secrètes manœuvres, les grands de Pologne excitaient Magnus à trahir la Russie, lui promettant la ville de Riga pour récompense. Alliance avec l’Autriche. Enfin, dans le courant de janvier 1576, Jean de Kobentzel et Daniel Printz, grands