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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/87

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met Ghireï, et qu’il fit rentrer dans le devoir Kichkin, hetman des Cosaques du Don, qui dévastait les contrées d’Azoff. Voyant que le système de la Cour de Constantinople n’avait pas changé envers la Russie ; que le Sultan ne songeait pas à conclure une alliance avec nous, et qu’il ne désirait que de conserver la liberté de commerce entre les deux nations, jusqu’au moment de se déclarer notre ennemi, le Tsar congédia Ibrahim en lui donnant pour réponse, que c’était plutôt les Cosaques Lithuaniens que ceux de la Russie, qui dévastaient les bords du Don ; que l’hetman Kichkin avait été rappelé à Moscou, et qu’il avait été défendu à ses compagnons d’inquiéter les Azoviens ; qu’à l’égard du fils de Mahmet Ghireï, notre serviteur et sujet, on en parlerait au Sultan par un nouvel Ambassadeur du Tsar. Mais, dans l’espace des six années suivantes, nous n’envoyâmes plus personne à Constantinople, et la Russie ne craignit pas d’agir ostensiblement contre la Porte Ottomane.

Le jour même du départ d’Ibrahim, 5 octobre 1586, le Tsar prit des engagemens solennels qui pouvaient et devaient extrêmement