et sa femme, dans le couvent où ils étaient enfermés, et voulut faire mourir de faim l’impotent Ivan-Romanoff ; mais les actes du gouvernement prouvent que l’on fournissait amplement à sa subsistance. On lui servait tous les jours deux ou trois plats de viande, du poisson et du pain blanc ; son gardien avait toujours quatre-vingt-dix roubles (quatre cent cinquante d’argent actuel) en caisse, afin de pourvoir à tous ses besoins. Bientôt le sort des exilés fut adouci ou par la politique du Tsar, car le peuple les plaignait, ou par l’intercession du beau-frère des Romanoff, l’Échanson Ivan-Godounoff. Au mois de mars 1602, le Tsar, laissant toujours Ivan-Romanoff en surveillance, mais déjà sans le traîter en criminel, lui accorda la faveur d’aller servir à Oufa, delà à Nijni-Novgorod et enfin à Moscou avec son neveu le prince Ivan Tcherkasky.
Les Sitski furent envoyés, comme Gouverneurs, dans des villes de la Russie orientale ; mais on ignore s’il délivra les Schestounoff et les Repnin. Quant à la princesse Tcherkasky-Marpha, devenue veuve à Biélo-Ozéro,