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la croix d’or de l’Imposteur, ils crurent encore aux témoignages de deux domestiques, dont l’un était le transfuge Pétrovsky, convaincu de vol ; et l’autre un esclave de Mnichek, qui, du temps d’Ivan, avait été notre prisonnier et qui prétendait avoir vu à Ouglitche, Dmitri, âgé alors de deux ou trois ans. Le premier assurait que le Tsarévitche avait effectivement les signes de l’Imposteur, inconnus jusqu’alors à tout le monde : les verrues sur la figure et un bras plus court que l’autre.

Vichnevetsky informa Sigismond que le véritable successeur de Fédor, se trouvait chez lui ; et Sigismond lui répondit qu’il désirait le voir : il avait été déjà informé de cette apparition extraordinaire par d’autres personnes non moins favorables à la cause de l’Imposteur ; par le Nonce du Pape, Rangoni, Les Jésuites. et par les Jésuites intrigans qui régnaient alors en Pologne, gouvernant la conscience du faible Sigismond, et qui lui firent aisément sentir quels résultats importans pouvait avoir un pareil événement.

En effet, quelles circonstances pouvaient paraître plus heureuses pour la Lithuanie et la