Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/196

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trojsky ne répondirent à Job ; car l’Imposteur agissait déjà et remportait de brillans succès.

Cette force menaçante qui allait renverser Godounoff, s’élevait à peine à quinze mille soldats réguliers, cavalerie et infanterie, le reste n’était qu’une foule indisciplinée et mal armée (180). Les chefs principaux étaient le faux Dmitri lui-même, accompagné de deux Jésuites, le jeune Mnichek, fils du Voïévode de Sendomir, Dvorjitsky, Frédro et Neborski ; chacun d’eux avait sa légion particulière et son étendart. Le vieux Mnichek était président de leur conseil. Ils furent joints près de Kief, par deux mille cosaques du Don, qu’amenait Svirski, et par un grand nombre de volontaires que Ratomsky avait rassemblés dans les provinces de Kief et de Séversk.

Le 16 octobre ils entrèrent en Russie (181). Alors seulement Boris se prépara à la défense ; il envoya des Voïévodes de confiance avec des Chefs de streletz, dans les forteresses de l’Ukraine ; et il expédia les illustres Boyards le prince Dmitri Schouisky, Ivan Godounoff, et Michel Soltikoff, à Briansk, afin d’y lever une nombreuse armée (182). Boris pouvait