bien encore regarder comme au-dessous de lui de témoigner quelque crainte à l’aspect d’une troupe de Polonais, ramas de volontaires non disciplinés et de cosaques, conduit par un Moine fugitif. Mais cet homme portait un nom terrible pour Boris, et cher à la Russie !
Le faux Dmitri s’avançait, un glaive et un manifeste à la main ; il y déclarait aux Russes que, sauvé du fer de Boris, par le bras invisible du Tout-Puissant, et long-temps caché au monde, il reparaissait enfin, conduit par ce même bras, sous les étendarts d’une armée forte et courageuse ; qu’il marchait à Moscou, pour reprendre l’héritage de ses ancêtres : la couronne et le sceptre de Vladimir. Il rappelait à tous les Fonctionnaires et aux Citoyens, le serment prêté par eux à Ivan ; les conjurait d’abandonner l’usurpateur Boris, et de servir leur Souverain légitime ; leur promettant la paix, la tranquillité et le bonheur, dont ils ne pouvaient jouir sous le règne d’un scélérat abandonné de Dieu (183). En même temps, le Voïévode de Sendomir publia, au nom du Roi et des Seigneurs de