Pologne, un autre manifeste par lequel ils déclaraient que, convaincus par des preuves irrécusables, ils avaient reconnu en Dmitri, le véritable Grand-Duc de Moscou (184) ; qu’ils lui avaient donné une armée et qu’ils étaient prêts à lui en fournir une plus considérable, pour l’aider à remonter sur le trône de son père. Ce manifeste mit le complèment à l’effet qu’avaient produit les proclamations précédentes du faux Dmitri en Ukraine, où, non seulement les compagnons de Klopko, et les serviteurs des Boyards exilés, qui détestaient Godounoff, mais encore la lie du peuple et beaucoup de soldats, crurent à l’Imposteur, ne pouvant reconnaître un Diacre fugitif, dans l’allié du roi Sigismond, entouré des plus nobles Polonais ; dans le guerrier habile qui maniait avec art son glaive et son cheval ; dans le chef intrépide qui, toujours au premier rang, méprisait le danger, et d’un regard assuré, semblait chercher en Russie, non des ennemis, mais des compagnons d’armes. Les malheurs du règne de Godounoff, l’espoir d’un meilleur sort, l’attrait pour tout ce qui est extraordinaire et
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