ses villes et à armer ses partisans ; il écrivit à Mnichek qu’il comptait plus que jamais sur son étoile. Dans l’espoir de conclure une alliance avec le Khan, il lui envoya des présens ; il attendait aussi de nouveaux auxiliaires de la Galicie, et il fut renforcé par un corps de cavalerie que lui amena Michel Ratomsky, l’assurant qu’il était suivi par le voïévode de Sendomir, à la tête des troupes du Roi (227). Mais il n’y avait que la mort de Boris et la trahison des Voïévodes du Tsar, qui pussent réaliser le téméraire espoir de l’Imposteur : il fut instruit de la première, à la fin d’avril par un transfuge, le gentilhomme Bachmétieff (228) ; et de la seconde, au commencement de mai, probablement par Basmanoff lui-même. Depuis ce moment, il fut informé de tout ce qui se passait dans le camp de Kromy.
Basmanoff, ayant sacrifié l’honneur d’un homme d’État et la gloire d’un illustre Général aux charmes d’une grandeur exclusive sous le sceptre d’un aventurier, et, assuré de cette récompense, la promit aussi à d’autres vils ambitieux : le boyard prince Vassili