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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/311

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devaient le garantir de la trahison de toute une nation et d’un demi million de soldats justement offensés de cette méfiance humiliante !

Magnificence et plaisirs. Cependant le faux Dmitri voulait des divertissemens : la musique, la danse et les jeux amusaient journellement la Cour. Se conformant au goût somptueux du Tsar, pour le luxe, les hommes de tous les rangs, cherchaient à briller par la richesse de leurs costumes. Chaque jour semblait un jour de fête : « Mais combien de citoyens, dit l’Annaliste, qui dans les rues paraissaient gais et heureux, versaient des larmes amères dans l’intérieur de leurs maisons » ! Un maintien et un habillement modeste, pour ceux qui n’étaient pas dans la misère étaient regardés comme un manque de dévoûment envers un Tsar qui aimait la prodigalité et la gaîté ; et qui, par cette apparence de bien-être public, voulait persuader à la Russie, qu’elle était dans son siècle d’or.

Croyant avoir établi la tranquillité à Moscou (286), Ambassade en Lithuanie pour y chercher la fiancée. le faux Dmitri se hâta de remplir la promesse qu’il avait faite par reconnaissance, par amour ou par politique ; il offrit