successeur de Clément, qui désirait avec impatience, se voir à la tête de notre Église. Mais l’Imposteur, dans une réponse polie, se louant de la protection miraculeuse du Ciel, qui avait fait périr le scélérat, assassin de son père, ne dit pas un mot en faveur de la réunion des Églises. Il parla seulement de l’intention généreuse où il était de ne point vivre dans l’oisiveté ; il voulait, disait-il, se joindre à l’Empereur, pour marcher contre le Sultan, et détruire la puissance des Infidèles. Il conjurait le pape Paul V, de ne point permettre à Rodolphe de faire la paix avec les Turcs ; et lui-même voulait, à cet effet, envoyer un Ambassadeur particulier en Autriche. Le faux Dmitri écrivit encore une seconde lettre au Pape, lui promettant une entière sûreté pour les Missionnaires, qui devaient traverser la Russie pour se rendre en Perse ; et l’assurant qu’il serait fidèle à la parole qu’il avait donnée. Il envoya lui-même le jésuite André Lavitsky à Rome ; mais il semble que ce fut plutôt pour une affaire d’État, que dans l’intérêt de celles de l’Église. Ce Jésuite était chargé de conférer avec le Pape, sur la guerre
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