jours à Cracovie, pour assister à la célébration du mariage de Sigismond, avec une Archiduchesse d’Autriche, et partit, le 8 décembre, pour Slonim, afin d’y attendre Mnichek et Marine, sur leur route pour la Russie (299) : mais il les attendit long-temps.
Le Voïévode de Sendomir, qui avait sacrifié à l’Imposteur la plus grande partie de sa fortune, ne fut pas satisfait des présens adressés à sa fille ; il lui demanda de l’argent pour solder ses créanciers, et ne voulut pas quitter Cracovie, avant de l’avoir reçu (300). Il s’inquiétait aussi, avec raison, de la mauvaise renommée de son gendre futur. Bruits en Pologne sur l’Imposteur. On savait à Cracovie, ce qui se passait à Moscou ; on connaissait le mécontentement des Russes, et plusieurs personnes ne croyaient pas à l’origine souveraine de l’Imposteur, ni à la durée de sa fortune : on en parlait publiquement ; on en prévenait le Roi et Mnichek. On prétend que la tsarine religieuse Marpha, avait ordonné elle-même, à un Suédois, d’informer secrètement Sigismond, que le prétendu Dmitri n’était pas son fils (301). Les dignitaires Russes, envoyés en mission à Cracovie, confiaient en secret à