Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/326

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l’oreille des curieux leurs doutes sur la légitimité du Tsar, et prédisaient sa fin prochaine et inévitable. Mais Sigismond et Mnichek ne croyaient pas ou feignaient de ne pas croire à de pareils discours, voulant ne les attribuer qu’aux insinuations des ennemis secrets du Tsar, amis de Godounoff et de Schouisky : dans tous les cas, ce n’était pas le moment de songer à une rupture avec celui qui appelait Marine sur le trône, et qui récompensait honorablement son père, de toutes ses dépenses ; car enfin, 1606. au mois de janvier 1606, le secrétaire Ian Boutchinsky apporta, de Moscou à Mnichek, Le faux Dmitri paye les dettes de Mnichek. deux cent mille florins, outre les cent mille que le faux Dmitri avait fait remettre à Sigismond, en paiement de la somme que le Voïévode de Sendomir lui avait empruntée pour l’armement de 1604 (302). L’Imposteur témoignait de l’impatience de voir sa fiancée ; mais Mnichek, occupé de préparatifs fastueux, demeura encore long-temps en Galicie, et ne se mit en route, avec une foule de ses parens, qu’au moment du dégel, de manière que plusieurs d’entre eux retournèrent sur leurs pas, de peur des mauvaises routes, et