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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/330

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et non à demi ; et que sans ingratitude pour la Providence, il ne pouvait rien redouter, ayant été, dès son berceau, miraculeusement et visiblement protégé de Dieu. Il voulut que le prince Vassili, à l’exemple de Mstislafsky, se choisit aussi une illustre épouse. Le choix de Schouisky tomba sur la princesse Bouinoff-Rostofsky, parente des Nagoï, et il devait se marier quelques jours après la noce du Tsar. En un mot, ayant été le complaisant d’Ivan, et de Boris, il captiva entièrement le confiant Aventurier ; devint son conseiller, et sans doute ce ne fut pas pour le bien !

Le faux Dmitri continua à se conduire avec sa légèreté et son imprudence ordinaires : tantôt, il désirait mériter l’amour des Russes ; tantôt il les offensait avec intention. Les Contemporains racontent l’événement suivant : « Il ordonna, en hiver, de construire une forteresse en glace, près de Viazma à trente verstes de Moscou, et s’y rendit avec ses gardes du corps, un détachement de cavalerie polonaise, les Boyards et les principaux militaires nobles. Les Russes devaient défendre le fort, et les Allemands le prendre