quelque projet important et funeste. Heureusement le faux Dmitri peu craintif par caractère et par principes, abandonna bientôt cette idée inquiétante ; ne voyant autour de lui que des visages satisfaits, tous les témoignages du zèle et du dévoûment, surtout de la part de Schouisky, et s’occupant principalement alors de la réception brillante de Marine.
Voyage de Voiévode de Sendomir avec Marine. Mais le Voïévode de Sendomir poursuivait son voyage avec autant de lenteur qu’il en avait mis à l’entreprendre ; il s’arrêtait partout et donnait des festins, au grand mécontentement de son conducteur, Athanase Vlassieff. De Minsk il écrivit encore à Moscou, qu’il ne pouvait pas quitter le territoire lithuanien, tant que le Tsar ne paierait pas au roi Sigismond sa dette entière : et en même temps il se plaignait de l’insolence de Vlassieff, serviteur trop zélé, qui voulait, disait-il, les faire voler, au lieu de voyager, contrainte insupportable, pour un vieillard décrépit comme lui, et pour la constitution délicate de Marine. L’Imposteur qui ne tenait pas à l’argent, promit de satisfaire à toutes les prétentions de Sigismond. Il envoya cinq mille ducats en présent à