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Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome XI, 1826.djvu/426

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ment, écrivait avec facilité, et ne le cédait à aucun diak du temps, pour l’élégance de son écriture.

Possédant quelques signatures de l’Imposteur (409), nous voyons dans celles qui sont en latin la main peu assurée d’un écolier, et dans celles qui sont en russe, la main soignée et ferme d’un maître, d’un écrivain, tel qu’était Otrépieff, autrefois secrétaire du Patriarche. L’objection que les cellules ne forment point les guerriers se détruit par l’histoire de sa jeunesse. Revêtu des habits d’un moine, ne menait-il pas la vie d’un sauvage ; errant d’un couvent à l’autre ; s’habituant à l’intrépidité, ne redoutant, au sein des forêts épaisses, ni les bêtes féroces, ni les brigands ; et enfin, ayant été brigand lui-même sous les étendards des Cosaques du Dniéper. Si quelques personnes aveuglées par une partialité personnelle, trouvaient dans le faux Dmitri un certain air de grandeur (410) peu ordinaire dans les gens d’une basse extraction, d’autres observateurs moins prévenus trouvaient en lui tous les signes d’une bassesse innée que n’avaient pu effacer ni la société des Nobles