Page:Kardec - Le livre des esprits, 2è édition, 1860.djvu/278

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532. Les Esprits ont-ils le pouvoir de détourner les maux de dessus certaines personnes, et d’attirer sur elles la prospérité ?

« Pas entièrement, car il est des maux qui sont dans les décrets de la Providence ; mais ils amoindrissent vos douleurs en vous donnant la patience et la résignation.

« Sachez aussi qu’il dépend souvent de vous de détourner ces maux, ou tout au moins de les atténuer ; Dieu vous a donné l’intelligence pour vous en servir, et c’est en cela surtout que les Esprits vous viennent en aide en vous suggérant des pensées propices ; mais ils n’assistent que ceux qui savent s’assister eux-mêmes ; c’est le sens de ces paroles : Cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira.

« Sachez bien encore que ce qui vous paraît un mal n’est pas toujours un mal ; souvent, un bien doit en sortir qui sera plus grand que le mal, et c’est ce que vous ne comprenez pas, parce que vous ne pensez qu’au moment présent ou à votre personne. »

533. Les Esprits peuvent-ils faire obtenir les dons de la fortune, si on les sollicite à cet effet ?

« Quelquefois comme épreuve, mais souvent ils refusent, comme on refuse à un enfant qui fait une demande inconsidérée. »

― Sont-ce les bons ou les mauvais Esprits qui accordent ces faveurs ?

« Les uns et les autres ; cela dépend de l’intention ; mais plus souvent ce sont les Esprits qui veulent vous entraîner au mal et qui y trouvent un moyen facile dans les jouissances que procure la fortune. »

534. Lorsque des obstacles semblent venir fatalement s’opposer à nos projets, serait-ce par l’influence de quelque Esprit ?