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722. L’abstention de certains aliments, prescrite chez divers peuples, est-elle fondée en raison ?

« Tout ce dont l’homme peut se nourrir sans préjudice pour sa santé est permis ; mais des législateurs ont pu interdire certains aliments dans un but utile, et pour donner plus de crédit à leurs lois, ils les ont présentées comme venant de Dieu. »

723. La nourriture animale est-elle, chez l’homme, contraire à la loi de nature ?

« Dans votre constitution physique, la chair nourrit la chair, autrement l’homme dépérit. La loi de conservation fait à l’homme un devoir d’entretenir ses forces et sa santé pour accomplir la loi du travail. Il doit donc se nourrir selon que le veut son organisation. »

724. L’abstention de nourriture animale ou autre, comme expiation, est-elle méritoire ?

« Oui, si l’on se prive pour les autres ; mais Dieu ne peut voir une mortification quand il n’y a pas privation sérieuse et utile ; c’est pourquoi nous disons que ceux qui ne se privent qu’en apparence sont des hypocrites. » (720).

725. Que penser des mutilations opérées sur le corps de l’homme ou des animaux ?

« À quoi bon une pareille question ? Demandez-vous donc encore une fois si une chose est utile. Ce qui est inutile ne peut être agréable à Dieu, et ce qui est nuisible lui est toujours désagréable ; car, sachez-le bien, Dieu n’est sensible qu’aux sentiments qui élèvent l’âme vers lui ; c’est en pratiquant sa loi que vous pourrez secouer votre matière terrestre et non en la violant. »

726. Si les souffrances de ce monde nous élèvent par la manière dont on les supporte, est-on élevé par celles que l’on se crée volontairement ?