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qu’un sauvage, tu es aussi plus responsable de ce que tu fais qu’un sauvage. »

850. La position sociale n’est-elle pas quelquefois un obstacle à l’entière liberté des actes ?

« Le monde a sans doute ses exigences ; Dieu est juste : il tient compte de tout, mais il vous laisse la responsabilité du peu d’efforts que vous faites pour surmonter les obstacles. »


Fatalité.

851. Y a-t-il une fatalité dans les événements de la vie, selon le sens attaché à ce mot ; c’est-à-dire tous les événements sont-ils arrêtés d’avance, et dans ce cas, que devient le libre arbitre ?

« La fatalité n’existe que par le choix qu’a fait l’Esprit en s’incarnant de subir telle ou telle épreuve ; en la choisissant, il se fait une sorte de destin qui est la conséquence même de la position où il se trouve placé ; je parle des épreuves physiques, car pour ce qui est des épreuves morales et des tentations, l’Esprit, conservant son libre arbitre sur le bien et sur le mal, est toujours le maître de céder ou de résister. Un bon Esprit, en le voyant faiblir, peut venir à son aide, mais ne peut influer sur lui de manière à maîtriser sa volonté. Un Esprit mauvais, c’est-à-dire inférieur, en lui montrant, en lui exagérant un péril physique, peut l’ébranler et l’effrayer ; mais la volonté de l’Esprit incarné n’en reste pas moins libre de toute entrave. »

852. Il y a des gens qu’une fatalité semble poursuivre indépendamment de leur manière d’agir ; le malheur n’est-il pas dans leur destinée ?

« Ce sont peut-être des épreuves qu’ils doivent subir et qu’ils ont choisies ; mais encore une fois vous mettez sur le compte de la destinée ce qui n’est le plus souvent que la