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conséquence de votre propre faute. Dans les maux qui t’affligent, tâche que ta conscience soit pure et tu seras à moitié consolé. »

Les idées justes ou fausses que nous nous faisons des choses nous font réussir ou échouer selon notre caractère et notre position sociale. Nous trouvons plus simple et moins humiliant pour notre amour-propre d’attribuer nos échecs au sort ou à la destinée qu’à notre propre faute. Si l’influence des Esprits y contribue quelquefois, nous pouvons toujours nous soustraire à cette influence en repoussant les idées qu’ils nous suggèrent, quand elles sont mauvaises.

853. Certaines personnes n’échappent à un danger mortel que pour tomber dans un autre ; il semble qu’elles ne pouvaient échapper à la mort. N’y a-t-il pas fatalité ?

« Il n’y a de fatal, dans le vrai sens du mot, que l’instant de la mort ; quand ce moment est venu, que ce soit par un moyen ou par un autre, vous ne pouvez vous y soustraire. »

― Ainsi, quel que soit le danger qui nous menace, nous ne mourons pas si l’heure n’est pas arrivée ?

« Non, tu ne périras pas, et tu en as des milliers d’exemples ; mais quand ton heure est venue de partir, rien ne peut t’y soustraire. Dieu sait à l’avance de quel genre de mort tu partiras d’ici, et souvent ton Esprit le sait aussi, car cela lui est révélé quand il fait choix de telle ou telle existence. »

854. De l’infaillibilité de l’heure de la mort suit-il que les précautions que l’on prend pour l’éviter sont inutiles ?

« Non, car les précautions que vous prenez vous sont suggérées en vue d’éviter la mort qui vous menace ; elles sont un des moyens pour qu’elle n’ait pas lieu. »

855. Quel est le but de la Providence en nous fai-